Hier nous avons pris le train pour Antibes et ce matin…
Chauffe Marcel !
Le chant des tourterelles caracoule en écho.
Les goélands leur crient de la mettre en sourdine
On devine déjà, bien qu’il soit encore tôt
La venue d'une chaleur qui dissipe les bruines.
La mer frisonne à peine. Au ciel elle s’harmonise.
Bientôt, on ne distingue plus du tout l’horizon,
Et dans ce bleu sans tache que ventile une brise
Le soleil déjà fort éblouit les maisons.
La température monte et l’air s’immobilise.
Les banquises fondues n’apportent plus de fraicheur
Telles des glacières en panne elles laissent les touffeurs
Accabler la planète et la cuire à leur guise.
Il fait encore doux mais ça ne durera pas
Déjà les volatiles ont fermé leurs clapets
Un silence animal sur Antibes s’abat
Que troublent des moteurs aux funestes fumets.
Seuls les humains polluent des lieux si charmants
Avec leurs machines aux effluves toxiques,
Responsables de ce réchauffement climatique,
Qui pourtant les effaie, paradoxalement.
La cloche de la Garoupe sonne dans le lointain.
Les baigneurs se réveillent, les autos vont bon train.
Les avions recommencent à sillonner l’azur
Et à le lacérer de blanchâtres zébrures…
Si l’humanité s’obstine dans ses habitudes
Sa fin ne tardera pas et elle sera rude.
Moi, je vais sur le champ profiter du bonheur
Que me procure la contemplation des fleurs
Viva !
JB