Rédigé entre 6 et 7 heures du matin
Les buées du matin
Elles paraissent voilées par une forte moiteur
Les façades puissantes de la vieille caserne.
D’habitude, elle s’agite le matin de bonne heure
Et le jaune de ses murs paraît beaucoup moins terne.
Mais là, elle semble éteinte sous les feux d’un soleil
Qui ne la baigne pas d’une lumière d’or.
Quelques gendarmes passent en sommeillant encore
Dans leur cour imprégnée des chaleurs de la veille.
Le goéland hargneux qui hante les remparts
Ricane face à la mer d’où montent des effluves.
Il s’attend comme nous à une touffeur d’étuve
Et proteste un bon coup avant de fuir dare-dare
Pas très loin de la plage dans le creux d’un rocher,
Où jusqu’au crépuscule il ira se cacher,
Tandis que les baigneurs qui veulent vite brunir
Afflueront sur le sable pour se faire rôtir.
Viv…plouf !
JB