Des méduses, encore des méduses. Je suis furieux. Elles m’empêchent de nager
« Sur un autre thon je vous prie »
Les raillements lointains de goélands inquiets
Arrivent jusqu’à moi dans un souffle de brise
Ils guettent les pêcheurs remontant leurs filets
Espérant attraper un poisson par surprise.
Il fait moins lourd qu’hier, la lumière est plus belle
Les jaunes sont moins ternes, le ciel beaucoup plus clair
Par ses trilles le pinson répond aux tourterelles
Qui gonflent leur jabot et nous font un concert.
Hier pas mal de méduses étaient en embuscade
Dans les recoins rocheux flottant entre deux eaux,
Et d’imprudents touristes avides de baignade
Croyant la mer sans risque tombaient dans le panneau.
Des « aïe ! » retentissaient qui éveillaient des peurs
Ces cnidaires pourtant avaient leur prédateur,
Le thon rouge ! Il disparait à cause des pêcheurs
Et à cause de nous, aveugles consommateurs
C’est pourquoi ce matin elles sont là ces gluantes
Qui nous infligent leurs caresses urticantes
Et il nous faudra attendre qu’un courant propice
Les emmène plus loin caresser d’autres cuisses.
S’il vous plait mes amis rectifions la méprise.
Conspuons « Le thon c’est bon ». Ce terrible slogan
Nous a fait oublier que par ses gourmandises
Le thon assainissait notre environnement.
Viva !
jb