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AMI  ENTENDS-TU ?

 

Ma pensée du jour

 

Ami entends-tu

 

 

Amis entends-tu la plainte de l’arbre qui tombe

Amis entends-tu l’appel de l’enfant qui se noie ?

Demain serons-nous confrontés aux hécatombes

Aux paniques urbaines, aux hurlements d’effroi ?

 

Il faudrait arrêter les actions incendiaires

Des grandes compagnies qui ravagent notre terre.

Je trépigne, j’enrage ! Que faut-il donc que je fasse

Mes mots trop émoussés ne sont pas efficaces.

 

En tant qu’octogénaire je n’ai pas d’autre choix

Que cet expédient pour dénoncer les nuisances

C’en est presque risible car je sais que ma voix

Qui est si peu audible n’a aucune influence.

 

Comment rester muet devant une justice.

Clémente envers ces cartels et leurs dirigeants

Voire envers les actionnaires qui sont leurs complices

Mais souvent intraitables avec les indigents ?

 

Cela nous rappelle le livre « Les misérables »

Ou la fable des « animaux malades de la peste ».

On pensait être sorti de ces temps exécrables,

Pour entrer dans une ère qui nous parut céleste.

 

On crut à l’âge d’or pendant des décennies

La grande consommation nous gavait comme des oies

L’électro-ménager bruissait sous tous les toits

Nous avions des voitures et des frigos garnis.

 

On ne vit pas de suite le coût de ce bonheur

Qui venait d’un pillage des richesses d’ailleurs

La mondialisation s’est chargée de nous dire

Que partout sur la terre la pénurie empire

 

Et que notre aisance se faisait au détriment

De peuples sous-payés vivant dans la misère.

Et puis le dénuement très insidieusement,

Est aussi apparu dans nos pays prospères

 

Où la course à l’argent a vite disqualifié

Ceux qui ignorant les arcanes de la finance,

Etaient heureux de vivre en ayant un métier

Dans une entreprise qui avait leur confiance.

 

Mais le travail coutant dix fois moins cher ailleurs

 Ce tiers-monde qu’on qualifie depuis « d’émergent »

Attira comme des mouches leurs patrons affligeants

Qui délocalisèrent et firent d’eux des chômeurs.

 

Amis entends-tu bien leurs complaintes amères

Quand ils doivent faire la queue longtemps à pôle-emploi.

Ils avaient un boulot, des copains, un salaire.

Ils ont tout perdu et sont désormais aux abois…  

 

Ami entends-tu les lointaines lamentations

Des orangs outangs qui voient leurs forêts primaires

Disparaître au profit d’immenses plantations

De palmiers à huile pour firmes alimentaires.

 

Ami entends-tu des gorilles les cris rageurs

L’ultime rugissement du lion que l’on abat

Le feulement discret du tigre qui se meurt

Le grognement lassé du jaguar qu’on rabat.

 

Bientôt nous serons seuls, sans forêt, sans bestiaire

En dehors d’animaux servant à nous nourrir.

Nous avons saccagé toute la biosphère

Qui, nous ayant créés, va nous anéantir.

 

Ami entends-tu les prémices du grand vacarme

Qu’on peut retarder si on repart d’un bon pied

Etudiants, ouvriers, paysans c’est l’alarme !

Les grands accapareurs devraient être châtiés

 

Et nous, les petits qui en avons profité

Par le « ruissellement » aurions tout intérêt

Dans nos consommations à plus nous limiter

Pour, au réchauffement, mettre un bon coup d’arrêt.

 

Ami entends-tu l’appel de cette jeunesse

Qui défile dans nos rues, gentiment, sans colère.

Elle nous supplie de faire preuve de plus de sagesse

Pour pouvoir à son tour vieillir sur notre terre.

 

JB

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