Nous voici de retour à Athènes d’où ce retard dans la publication de mon poème du jour qui vous emmène à Nauplie près d’Epidaure, dans les monts de l’Argolide
Là tout n'est que charme et beauté...
Mon Smartphone s’est bloqué lors d’une mise à jour
Durant les crépuscules, je louais son excellence
Il captait bien les ocres et leur sombre brillance.
Pour les aurores hélas c’est plutôt un balourd
Qui ne peut percevoir dans ces instants rapides
La présence vaporeuse des violets et des mauves
Que voile, tel un châle, un rose qui se sauve
Pour laisser s’affirmer les ors de l’Argolide.
Mes yeux bien qu’affaiblis par la DMLA
Ont encore le pouvoir de distinguer cela
Et de ne pas laisser le jaune qui s’avance
éblouir le décor, effacer ses nuances.
A l’aube mon IPhone semblait dormir encore
Et c’est au crépuscule qu’il se révélait fort.
A Nauplie nous avons donc badaudé sans lui.
Le Samsung de Marion m’a, je l’avoue, séduit.
En flânant dans cette ville qui dans l’histoire brilla
J’ai forcément pensé à Capo d'Istria
Qui œuvra pour l’indépendance avec ardeur
Et fut de la Grèce libre le premier gouverneur.
La guerre contre les Turcs n’étant pas terminée
Il promut donc Nauplie au rang de capitale
Hélas des chefs de clans grecs l’ont assassiné
Devant une humble église et la tueuse balle
Qui a percé la façade, en commémoration
De ce bien triste jour de haine viscérale,
Est devenu l’objet d’une vénération
Entretenue par les élites communales.
Sous une vitre incassable apparait le grand trou
Que fit le projectile. Il est très visité
Par les touristes amateurs de curiosités.
Huereusement Nauplie a bien d’autres atouts
Cette cité antique exhale un charme fou
Avec ces vieilles maisons et toutes ses venelles
Qui s’agrippent aux pentes de la citadelle
Où les vents de la mer chuchotent des mots doux.
VIVA !
JB