Le grand désenchantement.
Le bateau ici c’est le train, en plus extra,
Hier, le catamaran, était là, pile à l’heure,
Il mit, en premier lieu, le cap sur Hydra
L’Ile où les mulets remplacent les moteurs.
Il vomit sur le quai son flot de voyageurs
Puis en avala d’autres avec gourmandise
Et fila sur Spetses, l’île réputée exquise
Avec son palace et ses splendides demeures.
L’an dernier nous avions succombé à son charme
Et nous étions restés sur cette belle impression.
Imaginez quelle fut notre désillusion
D’être soudain assourdis par un affreux vacarme.
Des quads, des motos, jaillissaient de toutes parts
Montés par des touristes pollueurs et nullards
Qui préféraient cette locomotion revêche
Au silencieux vélo, au doux son des calèches
Eh oui « business first » ! De rapaces loueurs
Ont envahi Spetses avec ces mécaniques
Qui grisent des inconscients œuvrant avec ferveur
A l’accroissement du réchauffement climatique.
L’île n’est pas très grande. Ses routes sont faciles.
La bicyclette aurait pu être sa vocation.
Il fallait pour cela frapper d’interdiction
Ces bruyants engins qui attirent les imbéciles.
Hydra doit son succès à ses ânes ou bardots
Au pas sûr et tranquille, pour grimper ses falaises.
A Spetses les vélos auraient pu combler d’aise
Les touristes conscients et faire fuir les idiots.
Je de dis avec force car c’est un grand gâchis.
L’île aurait pu avoir un label écolo
Qui l’aurait, j’en suis sûr, beaucoup plus enrichie
Que tous ces amateurs de quads et de motos.
JB