Dans la nature je vois le beau. Dans les grandes villes je vois le laid…
J’enrage…
Etrange ce cerveau qui est niché en moi
Quand je suis à Antibes ou encore en Savoie
Je m’attache à mes proches et aux paysages
Mais sitôt à Paris, assez souvent, j’enrage.
J’enrage parce qu’aucune vue ne me distrait,
Que mes voisins n’ont pas un très grand intérêt,
Que mes fenêtres m’offrent pour seul horizon
Une cour qui me fait l’effet d’être en prison.
J’enrage de voir quand dans mon quartier je piétonne,
Ces files de voitures qui polluent l’air ambiant,
Ces jeunes l’œil rivé sur l’écran des Smartphones
Qui comme des zombies me bousculent en passant.
J’enrage d’être frôlé par toutes ces trottinettes
Faites pour des frimeurs qui, sans se tracasser,
En fin d’itinéraire, sur les trottoirs les jettent
Sachant qu’un employé viendra les ramasser.
J’enrage de voir la France totalement soumise
A une Europe qui impose sa loi du marché
Peu propice à l’essor de nos grandes entreprises
Lesquelles, faute de contrats, risquent de licencier.
J’enrage car ici, plus qu’ailleurs, c’est certain
Je ressens les carences de notre genre humain
Malgré tous les grands génies qu’il a enfantés
Il reste dans son ensemble toujours très limité.
J’enrage, et c’est pourquoi parfois je fuis Paris
Et m’en vais retrouver dans mes plus chers parages
De montagnes, de mer, de superbes images,
Et une pensée sereine loin des grands hourvaris.
VIVA
JB