ERDOGAN, ASSAD, POUTINE, ROHANI la coalition des tyrans contre le peuple kurde.
La colère peut parfois nous faire ratiociner.
Or mon but n’est surtout pas de vous importuner
En versifiant chaque jour sur ce grand Kurdistan
Qu’on morcelle et trahit depuis la nuit des temps.
Turcs, Perses Arabes ont voulu le phagocyter
Tant de fois – l’histoire nous le raconte dans ses livres –
Mais n’ont pu détruire son souffle et sa volonté
Car même dépecé il s’obstine à vivre.
Oui, toujours il résiste, refuse les entraves
Ce peuple confronté à des tyrans infâmes
Et qui dans le passé engendra tant de braves
Dont celui qu’on surnomme « le glaive de l’Islam ».
Le grand Saladin qui combattit les croisés
Et les vainquit dans de chevaleresque batailles
Etait un Kurde pieux mais pas fanatisé
Fidèle à un islam qui protégeait ses ouailles.
Ors les impérialismes ont toujours perverti
Les religions rêvant d’universalité.
Arabes, Turcs ou Persans ont vite anéanti
Au nom de leur drapeau cette opportunité.
Les Kurdes ne sont plus leurs coreligionnaires.
Ils n’ont pas de pays et vivent sur des terres
Qu’on leur a retirées par d’indignes traités
Pour les donner à ceux qu’on avait amputés.
Ces pays les voient donc comme une anomalie
Génétique qu’ils veulent extirper de leur corps.
Et cette obsession les entraîne dans des folies
Qui se soldent chaque fois par des milliers de morts.
Les alliés ont démembré l’Empire Ottoman
Et ont redessiné tout le Moyen Orient.
En occultant bêtement cette vaillante nation,
Ils se trouvent empêtrés dans leurs contradictions.
Certains regrettent, c’est sûr, les erreurs de leurs pères
Et savent que les Kurdes sont un peuple spolié
Qui ne veut pas mourir et qui sans cesse espère
Apparaître au grand jour, ne plus être oublié.
Discrètement ils expriment leur complicité
Mais n’osent pas remettre en question les traités
Et tergiversent quand il faudrait affronter
Tous ceux qui leur refusent le droit d’exister.
Vive le peuple kurde, Bijî Kurdistan.
JB