Aujourd’hui il ne bat que pour LUI
Ô doux Liban de mes vingt ans est-ce ton retour ?
Je t’ai alors connu quand tes quatre confessions
Dormant paisiblement au sein de leurs bastions
Laissaient ton peuple vivre dans la paix et l’amour.
Ô cher Liban angoissé de mes quarante ans
Voyant d’un mauvais œil l’entrée d’un peuple errant
Chassé de Palestine par l’Etat d’Israël
Qui mettait en péril ta paix confessionnelle.
Ô Liban martyrisé de mes cinquante ans
Où Chiites, Sunnites, Druzes, Chrétiens et Palestiniens
Se tuaient avec rage et sans discernement
Au gré d’alliances variant du jour au lendemain.
Ô Liban à l’agonie de mes soixante ans
Où chaque communauté faisait sa sale guerre,
Où œuvraient au grand jour séides, tyrans, agents
Qui voulaient arracher des lambeaux de ta terre.
Ô Liban presque éteint de mes soixante dix ans
Qui, durant ton coma, entre tes deux paupières
Laissait poindre parfois une faible lumière
Dans les pupilles ternes de ton regard absent.
Ô doux Liban de mes quatre-vingt trois ans
Voici que ton drapeau est dans toutes les mains
Que les dogmes s’effacent et que la joie revient
Eclairer ton visage au sourire triomphant.
Vivaaaa !
JB