Ce matin sur France Inter on parlait des influenceurs, vous savez, ces jeunes qui sur les réseaux sociaux sont payés pour louer toutes sortes de produits ; cosmétiques, vêtements, godasses et qui pour ce job ont parfois des millions de followers, encore un mot anglais pour dire « suivistes » qui serait plus vrai, bien qu’un tantinet péjoratif. C’est bien pourquoi notre société marchande préfère le mot anglais. L’émission m’a inspiré ce petit sonnet.
L’influenceur (Après cette pub injustement imposée)
Je viens d’apprendre que je suis un influenceur
Avec ma quarantaine de gentils followers
Qui sont indulgents quand je leur offre des vers
Peu contrariants, légers, leur allant droit au cœur.
Mais attention ! Je peux me rendre antipathique
Même si mes intentions ne sont pas mercantiles.
Il suffit que j’arbore mes couleurs politiques
Pour faire poindre, à coup sûr, des sentiments hostiles.
Et pourtant tels les insurgés de Jules Vallès
« J’ai un peu de gloriole et un bout de drapeau »
Qui m’animent depuis ma plus tendre jeunesse.
Alors chers followers peu nombreux mais fidèles,
Pour n’avoir pas trahi mes plus chers idéaux
Pardonnez-moi d’avoir gardé l’esprit rebelle.
Vivva
JB