Comment ne pas approuver la colère du peuple quand c'est lui qu'on veut ponctionner pour essayer de compenser les déficits dus principalement aux impérities de ceux qui le gouvernent. ( après cette maudite pub)
La plupart des élus nous ont tous tant menti
Sans jamais exprimer le moindre repenti
Qu’on devrait les mépriser pour leur trahison
Et condamner les pires à croupir en prison.
Ecoutez leurs discours avant chaque élection
Notez bien les promesses alléchantes qu’ils font
Mais quand ils sont élus jugez leurs résultats
Et vous ferez, c’est sûr, de bien tristes constats.
Mitterrand, sous prétexte de réduire des gabegies
Eut comme inspiratrice Margaret Thatcher.
Il donna un coup de grâce à la sidérurgie
Qu’on disait peu rentable et nous coûtant trop cher.
On ferma les usines, jeta les prolétaires
On ne rigole pas quand on fait des affaires.
L’ouvrier ne vaut rien s’il ne rapporte plus
En tuant son métier, c’est aussi lui qu’on tue.
On avait fait pareil avec les mineurs
Le charbon étant bien meilleur marché ailleurs
On fit la même chose avec les filatures
Et on dut assister à toutes leurs fermetures
Les financiers ne pensent qu’à augmenter leurs marges
Pour ce faire, ils n’hésitent pas à prendre le large,
A délocaliser en Chine, au Bengladesh,
Même s ils laissent en France des chômeurs dans la dèche
On doit à un ministre nommé Ambroise Croisat
Sitôt après la guerre nos avancées sociales.
Hormis ce communiste quel est celui qui osa
Faire front à eux qui soutiennent le capital ?
Moi, je n’en connais guère. Il est vrai cependant
Qu’en ce temps là, le peuple avait du répondant
Que le PC comptait un tiers de la nation
Et que les patrons craignaient une révolution.
On disait « quand Renault tousse la France a la fièvre »
Le monde ouvrier était nombreux et très fort.
Mais aujourd’hui il est dépeuplé, un peu mièvre
Et n’a plus les moyens de jouer les cadors.
A gauche comme à droite ils ont été trompeurs
Ces partis gouvernés par d’habiles menteurs.
Quant au PC bloqué par le dogme stalinien
Il ne sut pas répondre à l’attente des siens
Tout alla à vau l’eau, commerce et industrie
Une France à l’encan attira les chacals
On pouvait tout s’offrir en y mettant le prix
Ainsi abima-t-on notre tissu social.
La France esquintée se trouvant sans ressource,
Les récents élus — confrontés aux léthargies
De leurs prédécesseurs —pensent que la chirurgie
Pourra la rétablir et la remettre en course.
Mais au lieu de tailler là où il y a du gras
Ils veulent alléger les parties les plus maigres,
Celles qu’avaient soignées ce cher Ambroise Croisat
Ministre savoyard courageux et intègre.
Et là ça ne va plus, le petit peuple gronde
Et sur tout l’hexagone souffle un grand vent de fronde.
Ils ont tout fait pour tuer le prolétariat
Mais son esprit demeure, et longtemps survivra.
VIVAAA !