Bonne année…
place pour les pubs non désirées violeuse d'espace
Bon, je ne vais pas pourrir de ce jour l’ambiance
Vous parler des ours blancs qui n’ont plus de banquise
Et qui ne pouvant plus se nourrir à leur guise
S’approchent des villages pour trouver leur pitance.
Je vais aussi occulter le pergélisol
Qui en fondant fait s’effondrer des montagnes
Et libère le méthane retenu dans les sols
Gelés du grand Nord qui pétrifiaient les campagnes.
Je ne vais pas insister sur l’effet majeur
De ce méthane qui est un accélérateur
Du réchauffement dont on ressent les dégâts,
Et qui parfois explose là-bas dans la Taïga,
Ni sur les canicules qui frappent la planète
Et génèrent ensuite déluges et tempêtes,
Ni sur les sécheresses, ni sur ces incendies
Qui résistent aux pompiers et créent des tragédies.
Mais bon pourquoi donc assombrir les meilleurs vœux
Qui font tinter vos Smartphones et vous rendent heureux
Je m’en veux de gâcher ces joies individuelles
En vous parlant de faits qui chaque jour me rebellent…
Cette passante gracieuse qui se présente bien
Laisse devant une porte la crotte de son chien
Alors qu’on pouvait croire en la voyant passer
Qu’elle aurait l’élégance de la ramasser.
Ces gens au bord des plages qui mangent sur un banc
Des « fast-foods » en barquette en contemplant les flots,
Abandonnent sur place plastique et mégots,
Alors qu’une poubelle à deux pas les attend.
Et lui, qui dans la nuit, pour qu’on ne le voit pas
Vient vider en forêt son camion de gravats
Ou ceux-là qui après avoir sifflé leurs bières
Jettent toutes les canettes dans une jardinière.
Pourra-t-on vraiment avec cette mentalité
Combattre les pollutions, vaincre le réchauffement ?
Si l’on est incapable de sociabilité
C’est la fin de l’espèce que vivront nos enfants.
Pardonnez-moi de n’avoir pas tenu parole,
De m’être laissé dominer par la passion
Puisse 2020 nous rendre moins frivoles
Et mieux nous éduquer pour freiner l'extinction.
JB