Le meilleur copain
Les amitiés les plus fortes sont celles de l’enfance
Le « meilleur copain » d’alors le reste toute la vie
Même quand nos chemins au cours de l’existence
Nous éloignent beaucoup, son souvenir survit
Il est en nous présent cet ami sédentaire,
Lui qui, à chaque éveil, contemplant ses montagnes
Et sa verte vallée, son pays de cocagne,
Nous transmet ses émois à l’autre bout de la terre.
Il est le phare lointain qui luit dans nos pensées
Pour qu’on n’oublie jamais nos aires de jeunesse
Et qu’on ressente l’envie, quand le moral s’affaisse,
D’y retourner très vite pour se ressourcer.
Hélas, si tout à coup s’éteint cette lumière
C’est une partie de nous qui s’éteint avec elle.
Mais après un grand vide, une tristesse mortelle.
Dans la noirceur du deuil, on trouve d’autres repères :
Des lampions qui s’allument au réveil chaque matin
Voire dans la soirée quand l’inspiration vient.
Ce sont des vers qui luisent comme des fanaux flottants
Que j’échange avec Perpère, l’aède occitan.
Comme moi, il rimaille pour faire passer les heures.
On s’est connus plus jeunes. Nous étions reporters
Et partagions souvent la vie d’hommes en colère
Qui dans les maquis luttaient contre leurs oppresseurs
Aujourd’hui nous composons sonnets et quatrains
Que nous inspirent souvent nos idées libertaires.
Et cette émulation crée des joies salutaires
Qui s’envolent vers toi, toi mon meilleur copain
Vivaaa !
JB