Le retour
Le TGV fend une lumière jaune comme l’or
Les prairies ont des luisances d’émeraude pâle.
Les emblavures copient la couleur de l’opale,
Et les flaques d’eau s’emparent de tous ces trésors.
C’est ce que je perçois à très grande vitesse
J’ai besoin de douceur et d’émerveillement
Pour faire reculer le chagrin qui m’oppresse
Dans ce bolide qui gomme les détails déprimants.
Oui à deux cents à l’heure la nature est très belle.
Elle passe comme la vie par cette grande fenêtre
Où l’on voit défiler son enfance rebelle.
Mais la réalité la remplace soudain
Dès que la ville efface les images champêtres
Et qu’on se voit, en vrai, sur la vitre du train.
JB