Ma pensée du jours va vers nos "chers élus"
Le Syndrome de Bonzaï
L’idée d’une assemblée élue de citoyens
Chargée de faire entendre les voix de la nation
Etait évidemment le meilleur des moyens
D’assurer le bien-être des populations.
Elle était comme un arbre aux branches disparates
Et plongeait ses racines dans tout le territoire
Qu’elle protégeait de sa grande ombre délicate
Des extrémismes sources de tant d’autres déboires.
Mais cette assemblée bien trop choyée par l’Etat
Qui lui accordait de très généreux privilèges
Eût tendance à rester accrochée à ses sièges
Et à se disperser dans de futiles débats.
Elle se mua en bonzaï aux racines dégagées
Pour tenir dans un pot avec très peu de terre
Et elle ne put même plus défendre et protéger
Des électeurs dupés cachant mal leur colère.
On se prend à rêver d’un système nouveau
Où ceux qu’on élirait ne le seraient qu’une fois
Pour quatre ans puis reprendraient leur ancien emploi
Afin de ne jamais être coupés du troupeau.
La Commune y avait songé sachant très bien
Que les carriéristes ne sont que d’un piètre soutien.
La politique pour elle était une vocation
A vivre en symbiose avec la population.
Le syndrome du bonzaï fait que nos députés
Etant en vase clos ne sont plus connectés
Avec le peuple qu’ils sont censés représenter
Et dont ils ignorent les vraies difficultés.
L’abstentionnisme révèle ce profond malaise.
On ne va pas aux urnes en chantant la Marseillaise
On hésite. Elle ou lui ? C’est vrai qu’on n'y croit plus
A ces bavards loin d’être parangons de vertu.
JB