Je suis encore bloqué à Paris pour une intervention aux yeux qui m’empêchera sans doute d’écrire pendant au moins deux semaines. Je commence sérieusement à me languir et à rêver à notre petite maison dans le vieil Antibes. ( Intrusion publicitaire forcée, sans doute )
Là-bas, je décroche, je m'envole, je deviens rose, abeille, mouette, tourterelle, et m'incline humblement devant notre micocoulier protecteur qui a su s'implanter dans la pierre avec une opiniâtreté qui fait mon admiration et m'incite au respect. Bonjour douces marquises et galants Sigisbées Pardonnez moi, je rêve, je vole, je butine…
Mon paradis
Mon paradis est menu : une maisonnette
En pierre de jadis et son humble courette
Qu’enjolivent des roses, le tout étant juché,
Près d’un micocoulier, au faîte d’un rocher.
Comme les fromagers sur les ruines d’Angkor,
Par des fentes étroites, l’arbrisseau solitaire
A glissé ses racines jusqu’à trouver la terre.
Puis il s’est hissé très haut dans le décor.
C’est sur son microcosme qu’aujourd’hui il veille.
Sous sa voûte prospèrent jasmins, agaves, rosiers,
Quelques volubilis ainsi qu’un olivier
Qui dans l’après-midi se réchauffe au soleil.
Au loin, sur la pinède, l’église de la Garoupe
Semble sonner l’éveil d’une céleste troupe.
Mouettes, tourterelles ricanent ou roucoulent,
Et la mer à deux pas nous berce de sa houle.
Vivaaaaaaaa !
JB