Ma pensée du jour, bien que source d’inquiétude, jouit de ma compréhension. ( Après la maudite intrusion de la pub)
Et merde aux clusters!
On parle de cluster quand il y a résurgence
De l’épidémie dans certains lieux de France
Au lieu du mot « foyer » qui est le mot à dire,
Mais « cluster » provient de la langue de Shakespeare.
Le pédant aime user de mots peu ordinaires.
Aux expressions latines très prisées autrefois
Parce qu’il les connaissait, aujourd’hui il préfère
Des locutions anglaises plus faciles d’emploi.
Le virus est heureux car vous avez dansé.
Le virus vous adore, vous, jeunes insensés
Quand vous vous trémoussiez de façon frénétique
En célébrant, grisés, une nuit fantastique.
Le virus est heureux il a pu circuler
Parmi vous, partout où elle s’est déroulée,
Et où furent oubliés les conseils de prudence,
Vaincues les sourdes peurs, abolies les distances.
Bref ! Si les foyers d’infection tels un big-bang
Nous pètent à la figure de façon dramatique
N’en voulons surtout pas à l’ex ministre Jack Lang
Et à son invention, la fête de la musique.
La faute est aux hormones et à leur impatience
Elles n’en pouvaient plus d’observer tant de distances
Et au son des orchestres, elles se sont libérées
Avec une vigueur impossible à modérer.
Il est pour ceux qui ont atteint la paix des sens,
Facile de conseiller réserve et tempérance,
Mais quand on a vingt ans les folies sont de mise,
Et plus elles sont folles, plus elles nous semblent exquises.
Les vieux ont eu leur temps. Ils ont le leur à faire.
Et craignant qu’il ne soit beaucoup plus bref pour eux Comment n’oublieraient-ils pas les gestes barrières
Pour exprimer, sans frein, leurs élans amoureux ?
Viva !
JB