Ma propre ouïe n’est pas très bonne et mes yeux ne voient plus très bien mais j’ai la chance d’appartenir à une espèce intelligente qui pourvoit à mes déficiences. Espèce intelligente ai-je dit. En suis-je vraiment certain ? (A lire lire le poème après une indésirable pub « humaine »)
Une espèce déroutante.
Malgré une ouïe excellente nous n’entendons pas.
Malgré une vue remarquable nous ne voyons rien.
Ces cécités égoïstes nous mènent où on va
Alors que nous pourrions prendre un autre chemin.
Et où va-t-on ? Allons vous le savez fort bien !
Pourtant quand vous jetez votre masque sale à terre
Ou votre mégot fumant dans une jardinière
Vous n’avez pas plus de jugeote qu’un saurien.
Etrange est l’attitude de notre humanité
Capable de prodige individuellement
Mais qui en tant qu’espèce est d’une stupidité
Que n’égale sur terre aucun être vivant.
Qui donc sur notre planète peut tuer sa femelle
Ou s’entretuer dans des guerres sans pitié
Et être, avec les autres espèces, si cruel ?
On ose appeler bêtes sauvages des carnassiers
Qui juste pour se nourrir chassent modérément
En ne détruisant pas leur environnement.
Puissent ceux qui nous suivront faire que l'humanité
Découvre enfin les vertus de l'humilité
JB