Histoire de réparer un oubli malheureux
(Après l'intrusion de la pub)
Ariège, ma Savoie occitane
Dans mon poème « La Savoie au cœur » j’ai fâché
Notre aède occitan qui m’a dit : « Macarel
Tu as zappé l’Ariège. T’en es-tu détaché
Toi qui l’as tant aimé ? Cet oubli est cruel ! »
C’est vrai, cette omission est presque impardonnable
Mais presque seulement car dans les Pyrénées
Où j’ai vécu des exaltations formidables
Dans un coin de mon cœur une autre Savoie est née
Mes enfants ont leurs racines au pays de Foix
Le mont Barthélemy est pour eux un repère
Comme l’est le Nivolet pour moi leur vieux père
Leur Chambéry à eux a pour nom Mirepoix.
J’ai des petits-enfants qui ont presque ton accent.
Ils font chanter les mots comme pour les embellir
Quand nous les Savoyards pour les laisser mûrir
Nous usons d’un parler nettement plus trainant.
Bref, eux vivent aujourd’hui pas loin des Pyrénées
C’est là qu’ils ont grandi ou c’est là qu’ils sont nés
Ces montagnes sont toujours à portée de leur vue
Quand les miennes à leurs yeux restent des inconnues
Alors mon vieil ami cesse de prendre ombrage
Ma descendance a l’Ariège en héritage
Ses vallées et le sein sensuel de Monségur
Qui darde son téton dans le bleu de l’azur.
Viva!
JB