Les poubelles sont à deux pas mais eux ne les voient pas ! (Après l’intrusion publicitaire)
Les aoûtiens d’Antibes.
Les poubelles sont à deux pas, c’était bien trop loin
Pour ces noctambules ripaillant devant ma porte
Et qui m’ont laissé, pour qu’à mon réveil j’emporte
Aux poubelles moi-même, les restes de leur festin.
Les poubelles sont à deux pas, deux pas inutiles
Pour ces jeunes bouffant leurs sandwichs peu variés
Et qui optent pour la solution la plus facile :
Laisser leurs papiers gras au pied de mes lauriers
Les poubelles sont à deux pas, deux pas à quoi bon
Quand on a un sac plein et fort nauséabond
Faire tout ce chemin ? La mangeaille avariée
En douce est déposée sous le micocoulier.
Les poubelles sont trop loin pour les crottes de chiens.
Pliées dans du plastique par leur propriétaire
Elles atterrissent souvent dans les jardinières
Hop ! ni vu, ni connu. On poursuit son chemin.
Ce manque de civisme n’est pas le fait d’incultes
Ou de gens qui n’ont pas reçu d’éducation.
Ce serait aux humbles faire une terrible insulte
Que de leur imputer toutes ces incorrections.
Non, ce sont des familles prétentieuses et fières
Qui ont les moyens de louer dans la vieille ville
De charmantes maisons avec vue sur la mer
Qui se comportent de façon aussi débile.
Les aoûtiens, dans mon quartier, on les redoute.
Ils piétinent nos fleurs pour faire des selfies
Sèment des immondices tout au long de leur route,
Se croient chez eux partout, disent rarement merci.
Ils prennent des grands airs ces faux-culs de première
Et croient que leur argent leur donne tous les droits
Ils sont Italiens, Anglais, Français ou Danois
Ces parvenus qui n’ont presque aucune manière.
Nous attendons septembre avec grande impatience
Les goujats partiront et les nouveaux venus,
Peut-être plus civiques, auront meilleure tenue
On n’en est pas certain mais c’est notre espérance
Viva
JB