Les cohues sur les routes et les plages m’ont inspiré ceci.
( Après une pub qui ne frappe pas à la porte)
Lune triste
Je suis près de la terre depuis presque toujours
Je suis l’astre nocturne, l’œil de son firmament
Celui qui la contemple avec des lueurs d’amour
Et je souffre pour elle, surtout en ce moment.
Je l’ai connue couverte de forêts vertes et denses
Avec des mers d’un bleu d’une profondeur intense
Des fleuves aux eaux claires, des rivières transparentes
Que je parais la nuit de lueurs phosphorescentes.
Parfois elle exprimait d’effrayantes fureurs
Des jets de feu jaillissaient de ses profondeurs
Des laves incandescentes dévalaient les coteaux.
Elles incendiaient les arbres, faisaient bouillir les eaux
Mais les déserts fumants qu’elle avait engendrés
N’étaient pas éternels et sur leurs sols cendrés
La végétation se mettait à repousser.
Les désordres sismiques étaient vite effacés.
Un jour j’ai aperçu des taches un peu plus claires
Dans ses sylves épaisses. Elles croissaient lentement,
Se muèrent en escarres au fil des millénaires
Qui se répandirent sur l’ensemble des continents.
Quel mal défigurait ma planète enchantée ?
Je l’ai compris quand « ILS » sont venus sur mon sol
En y laissant toutes sortes de saletés –
Avant de repartir – en guise de bristol.
C’étaient donc ces insectes qui ravageaient la terre
Sclérosaient sa surface, empoisonnaient ses mers
Ses cours d’eaux et son air, avec tant d’insouciance
Comment avait-elle pu enfanter cette engeance ?
De fait ces créatures, elle les avait chéries
Parce qu’elle les croyait douées d’intelligence.
Elles étaient inventives. Elles se sont aguerries
Et ont dominé toutes les autres existences.
Depuis leur orgueil n’a plus aucune frontière.
Elles croient que la Terre est à leur disposition
Et elles se multiplient sur elle comme un cancer
Qui se métastase dans toutes les directions.
Ô belle planète bleue tu as perdu tes couleurs
Et mon œil argenté se voile de douleur.
Mais tu vas les punir ces êtres égocentriques
Qui commencent à subir tes colères climatiques…
JB