Pas d’inspiration ce matin, alors… (Après l’intrusion de la pub)
Page blanche
Toute blanche comme la neige d’un chaud matin d’été
Immaculée et fraiche sous la canicule
Je n’osais la noircir de mots et de virgules
Trop tard, ces vers lui ont fait perdre sa pureté.
Ô page déflorée par ce clavier banal
Et des doigts que ne guide aucune inspiration,
J’ai honte de ce viol, de cette vile pulsion
Qui vient de souiller ta beauté virginale.
Allons ne trichons pas, je n’ai rien à dire
Pour dissimuler ma coupable perversion
Chaque matin poussé par une envie d’écrire
J’entache cet espace avec délectation.
Pour qu’à vos yeux ce crime passe inaperçu
Il faut que le poème mérite d’être lu
Et soit aussi beau que la blancheur initiale
D’une page privée de sa nudité intégrale
Viva !
JB