Sonnet à mon réveil
Aubes tardives
Les touffeurs du mois d’aout s’en sont allées ailleurs.
La mer est plus houleuse, les aubes plus tardives.
Même les goélands somnolent près des rives
Malgré les injonctions de leur vieux chef râleur.
A quoi bon aller pêcher, le poisson est rare.
Mieux vaut attendre les gens qui arrivent chaque matin
Avec leurs déchets et des restes de pain
Qu’ils déposent pour eux sur les bords des remparts.
Parfois les donateurs se font pincer les mains
Par ces rapaces goulus qui viennent leur arracher
Les provendes des doigts tellement ils ont faim.
Les tourterelles aussi deviennent paresseuses
A cette heure ces dames sont encore en sommeil
Tout comme le pinson qui attend le soleil.
Viva !