Poème écrit hier dans le train qui fonçait vers Paris
( Après l'intrusion de la pub que vous laissez filer sans cliquer)
C’est "inOUI "!
C’est "inOUI", il est arrivé juste à l’heure
Ce TGV qui est parfois un peu rebelle
Et se plait à ne pas toujours être ponctuel
Histoire de nous plonger dans de grandes fureurs.
Les couleurs ont changé. La Provence s’apaise.
Elle qui nous aveuglait de contrastes violents
Durant cet été qui connut tant de fournaises,
La voici, pommelée de nuages indolents.
Elle défile sous mes yeux par la vitre du train,
Avec ses vignes en rang comme à la parade
Et ses collines où s’accrochent des bouquets de pins…
Juste après Toulon le ciel soudain se dégrade.
Des cumulus sombres plombent les paysages
Sauf tout là-bas, au loin, où un petit village,
Grâce à un rai de soleil qui vient de percer,
Par un long pinceau d’or semble être caressé.
Marseille est passée, on traverse le Rhône
Qui dans cette ambiance est d’une couleur vert-de-gris
D’une halte, Avignon n’a même pas eu l’aumône
De cet "inOUI" pressé de regagner Paris.
Quand la Bourgogne survient devant mes paupières
Avec ses doux coteaux et ses plaisants vallons
Je rêve, me semble-t-il, que je nage en pleine mer
Et que les poissons me prennent pour Poséidon.
Un brusque arrêt me tire de mon profond sommeil.
Des hauts parleurs m’agressent. La foule me bouscule.
Me voici coincé dans les énormes tentacules
De cette ville pieuvre qui nous tient en éveil.
VIVA !
JB