Orage climatique et débordement social
( après l'intrusion de la pub)
Une nippone friponnerie.
Les jours ont raccourci et ici l’orage gronde
Des pluies diluviennes s’abattent sur la région
L’eau déborde des rus et furieusement inonde
Des bourgs qu’épargnaient jadis les inondations.
Ne nous étonnons pas des foucades climatiques
Provoquées de toutes parts par le réchauffement
Qui dégrade, on le sait, notre environnement
Et efface tant d’espèces de notre botanique.
J’ai déjà moult fois abordé cette question
J’ai donc envie de faire l’impasse sur les cyclones
Les déluges, les incendies, les inondations,
Afin de me pencher sur le cas de Bridgestone.
Cette entreprise nippone implantée à Béthune
Qui, grâce aux aides substantielles du gouvernement
Et de l’Europe, a pu accroitre sa fortune
Vient de fermer faute, dit-elle, de rendement.
Or, cette fabrique de pneus est aussi en Pologne
Où l’ouvrier, là-bas, touche un moindre salaire
Et l’aide de Bruxelles elle l’emploie sans vergogne
A moderniser l’usine qui lui coûte le moins cher
Les machines dernier cri entrent donc en action
Si bien que Béthune est vite hors compétition.
L’usine périclitait, disent pour se justifier
Ceux qui consciemment l’ont eux-mêmes disqualifiée.
Autrement dit, cette aide n’a en rien servi
Les ouvriers de Béthune. A cor et à cri
Ils dénoncent cette scandaleuse escroquerie
Qui depuis est en train de leur pourrir la vie.
L’Europe devrait punir sévèrement Brigestone
Qui s’installe chez nous pour avoir des aumônes
Et qui s’en sert pour faire de la plus value
Au mépris des ouvriers qu’elle jette dans la rue.
JB