Réflexion sur l’hommage national
( Après l’intrusion de la pub)
Adieu Samuel.
Hier j’ai pleuré quand est apparu le cercueil
Porté par des gardes dans la cour de la Sorbonne
Oui, j’ai pleuré comme si j’étais moi-même en deuil
Et ce chagrin frappait des millions de personnes.
Ne bloquons pas les larmes qui cherchent à sortir
Même si au premier rang on voit trop de bedaines
Er des masques dissimulant quelques bouches obscènes
D’élus que notre pays s'emploie à nourrir.
Mais l’heure est solennelle. On loue un professeur
Qui, lui, incarnait les fondatrices valeurs
De notre république « Une et indivisible »
Et qui pour cela même est devenu une cible.
On lui a tranché sa tête car celle-ci faisait peur
A tous ces fous d’Allah, de sanglants sectateurs
Qui voulant revenir au temps de leur prophète
Rejettent tout savoir qui les rend obsolètes.
Et c’est lui, Samuel, que dans cette cour je vois,
Quand mon regard se fixe sur son cercueil de bois
Avec un cerveau qui n’émet plus de lumière
Et qui va disparaître dans un cimetière.
Eh bien non ! Si dans cet alignement d’élus
Je n’en aperçois aucun que je porte aux nues
Je vois en arrière plan les yeux mouillés de larmes
D’enseignants qui sont prêts à reprendre les armes.
Leur arsenal ne compte aucun engin de mort
Mais des livres qui englobent toutes nos connaissances
Et des œuvres magistrales qui permettront l’essor
Des jeunes écoliers et étudiants de France.
Et ceux qui par l’horreur veulent couper nos lumières
Se trompent lourdement. Le martyre de Samuel
l'érige en héros de la nation, en modèle
Qui fera reculer les ténèbres, j’espère.
JB