Me voici sorti de ma sidération.
« Après une pub indélicate »
« Le gai savoir » et les ténèbres.
Quand je pense qu’ils prennent les textes à la lettre
Et croient aveuglément aux dires de leur livre « saint »
Entre autres, que la terre fut créée en sept jours.
En matière d’ignorance ils sont tous hors concours.
Comment un professeur peut démentir ce fait?
Les croyants sans recul sont des idiots parfaits
Qui refusent d’écouter les sages de leur foi
Lesquels par peur du pire n’osent élever la voix.
Et ceux que l’on entend sont hélas les sectaires
Qui nous haïssent parce que, nous autres, nous croyons
Aux faits et à la science qui prouvent que la terre
S’est conçue en années qui se comptent par millions.
Il en va de même pour nous. Il a fallu du temps
A la terre pour qu’elle crée sa biodiversité.
Adam et Eve n’étaient qu’un beau conte de fée
Qui au départ avait pour but quelques bienfaits
Puisqu’il donnait aux humains une seule ascendance
Et en faisait des êtres d’une même lignée.
Ce cousinage lointain fut vite dédaigne
Par une tare commune : la volonté de puissance.
Les prêcheurs qui s’appuient sur ce couple initial
Rejettent la connaissance, la dissuade d’éclairer
Leurs ouailles emprisonnées par des barrières mentales
Qui les empêchent de pouvoir s’améliorer.
Comment apprendre que le premier hominien
Est un primate d’au moins trois millions d’années
A des jeunes qui ne connaissant rien de rien
Affirment : « non ! Ça fait dix mille ans que la terre est née »
Comment être prof de géographie ou d’histoire
Dans des classes peuplées d'enfants conditionnés
Qui vous soupçonnent de vouloir les endoctriner
Dès que vous dédisez leur culture illusoire.
Dans le « Gai savoir » Nietzsche affirme avec bonheur :
« L’homme qui se sait profond s’exprime avec clarté,
Celui qui ne l’est pas choisit l’obscurité,
Sachant que dans les profondeurs la foule a peur »
C’est bien de peur qu’il s’agit, peur du réel
Qui prouve que dans le vivant rien n’est immortel
Et qui a poussé des hommes effrayés par ce fait
A s’inventer des dieux et des édens parfaits.
Dans des temps où la science pataugeait dans le noir
Les élites transformaient les légendes en histoire.
Elles devinrent assez vite des versets immuables
Que des dévots guerriers rendirent incontestables.
Aujourd’hui la science ne peut plus se satisfaire
De faits qui font offense à la réalité.
Le prélat peut les rabâcher dans ses prières
Mais l’école laïque s’attache à la vérité
C’est le rôle des professeurs de la République,
Qui n’ont pas à suivre les interdits dogmatiques,
De répondre à des gosses qui ont des apriori
Avec grande clarté pour leur ouvrir l’esprit.
Mais tous les fanatiques redoutent les lumières
Qui mettent en évidence leurs propos mensongers
Ceux qui ont tué Samuel ont-ils seulement songé
Qu’ils auraient de la France à subir la colère ?
Je sais qu’ils la prennent pour une velléitaire
Qui s’agite beaucoup mais fort peu se rebelle,
Qu’elle va comme pour Charlie crier je suis Samuel
Puis retourner a son inertie journalière.
Non, non et non ! Il est temps de sonner l’alarme,
De mettre un terme aux actes des manipulateurs
Qui par leurs prônes haineux fabriquent des tueurs.
On doit exiger le prix du sang et des larmes !
JB