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ADORABLES  VOISINES

Lorsque  nous sommes arrivés à Antibes une fée du logis nous avait précédés.

(Après l’inévitable pub)

 

 

 

 

Adorables voisines 

 

 

La maison d’Antibes a un très bon voisinage

Et quand nous y venons durant les mois  d’hiver

Aimablement « La nageuse qui nage à l’envers »

Nous a  précédés pour allumer le chauffage.

 

Et au lieu  de ressentir une humide froideur

En ouvrant notre porte, une quiète douceur

Nous accueille et nous sommes émus car notre voisine

Nous a déposé un repas dans la cuisine.

 

Alors la voix de Brassens résonne en sourdine

« Elle est à vous cette chanson, à vous Jeannine

Qui sans façon avez pensé à notre faim

Avec une soupe, des pâtes, du fromage et du pain».

 

Vous êtes là-haut, chez vous, et dehors il fait nuit.

Pour vous dire merci nous attendrons demain ;

Grâce à vous nous allons dormir le ventre plein

Et nous réveiller tard, en forme et réjouis.

 

A Paris on a très peu de vie de quartier

Avec ses voisins on communique à peine.

Mais à Antibes dans les venelles du Safranier

Subsiste encore une hospitalité ancienne.

 

Hélas elle s’éteint quand les seniors s’en vont.

Des femmes septuagénaires maintiennent la  tradition

Nous fûmes observés avant d’être acceptés.

En deux années à peine nous étions adoptés.

 

Depuis  on ne nous surnomme plus les « Parisiens »

Nous sommes « Marion et Jean » de fidèles voisins

Et quand nous repartons pour Paris, nous savons

Que nos chères  Antiboises veillent sur la maison.

 

Jeannine est la plus proche. Elle habite juste en face

Et peut voir toute notre demeure de sa terrasse

Apéro en été et en hiver le thé :

Voici des rituels  désormais implantés.

 

A la belle saison quand je vais à la mer

Jeannine devient « La nageuse qui nage à l’envers »

« La nuée blanche » c’est Annie, la seconde voisine:

Les deux inquiétées par ma vision qui décline

 

Tôt le matin m’escortent quand je vais à la plage

Et papotent entre elles, près de moi, quand je nage.

Jadis, les tabourets étaient les auxiliaires

Qui sur le pas des portes accueillaient les grands-mères.

 

Jeannine et Annie aiment quand elles bavardent dans l’eau

Se faire face pour mieux suivre leur  conversation

C’est pourquoi l’une nage de face, l’autre à  reculons

Tout en gardant un œil sur Berto le miraud.

 

Moins matinale, ma douce s’éveille quand on revient

Noël c’est dans deux jours. Ciel que l’été est loin

Je rêve dans la froidure de ce petit matin

Aux joies que me procuraient ces bains quotidiens

 

Puis  à ces excursions dans les villages pitons

Et Jeannine au volant décrivant sa Provence.

Oui, elle est bien à vous cette modeste chanson

Qui fait naitre dans ma tête tant de réminiscences

 

Viva

 

JB

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