Inspiré d’une fable
(Après l’intrusion de la pub)
Les humains malades de la Covid
Un virus agressif à vocation de tueur
Dont l’apparition en Chine reste un mystère
Se répandit lentement sur toute la terre
Provoquant chez les hommes d’insidieuses frayeurs.
La Covid (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
Contaminait sans faire la moindre différence
Les foules anonymes et les gens de renom.
Aucune nourriture n’attisait leur appétence
Ni un bol de caviar, ni un croûton de pain.
Les comédiens demeuraient, hélas, tous mutiques
Les chanteurs n’osaient plus chanter avec entrain
Les commerçants poussaient des plaintes pathétiques.
Ils ne sombraient pas tous mais tous étaient atteints
Sauf les plus riches du monde qui eux restaient sereins
Dans leurs repaires distants des foyers d’infection
Car ils profitaient tous de cette situation.
On aurait aimé que comme le lion de la fable
L’un de ces galavars se mette enfin à table
Non pas pour se bâfrer mais pour faire contrition
De ses avidités et autres malversations.
Hélas il y a aussi des renards parmi eux
Affirmant que leurs fortunes apportent des bienfaits
Qui pour l’humanité sont très avantageux
Et qu’être milliardaire est loin d’être un méfait.
Et puis il y a des loups qui ne manquent pas d’audace
Et affirment que les pauvres leur dérobent de l’espace.
A les en croire, par cette volerie gravissime
Ces vauriens méritent que la covid les décime.
Eh oui La Fontaine ressurgit dans ma mémoire
Sommes-nous toujours dans ce monde si détestable
Où selon que l’on soit puissant ou misérable
Le destin nous épargne ou nous plonge dans le noir?
JB