J’ai appris du gouvernement algérien que nulle paix n’était possible avec la France. Que nous étions des ennemis héréditaires à jamais. Les généraux qui pillent ce pays se croient-ils éternels ?
(Après l’intrusion de la pub)
Maudits satrapes !
Le peuple algérien subit depuis plus d’un bail
Le joug d’une poignée d’adipeux généraux
Qui de l’indépendance furent les faux héros
Venus de Tunisie juste après la bataille
Les vrais braves sont presque tous tombés au combat.
Les survivants furent tués par les faux vainqueurs
Ou s’enfuirent en exil car les accapareurs
Leur auraient infligé mille et un coups bas.
Et voici aujourd’hui que ces gras militaires
Qui pillent l’Algérie depuis son indépendance
Décrètent face à une approche contrite de la France
Que celle-ci est son ennemie héréditaire..
Rachid Ben Amira, toujours cher à mon cœur,
A son mariage fit de moi son garçon d’honneur.
Son épouse, une Française dont il était très fier,
En physique et chimie, était sortie première
De cette grande école formant de grands ingénieurs.
La fête avait eu lieu au parc de Montsouris
Dans une mixité qui après tant de malheurs
Unissait dans la joie nos cœurs et nos esprits
Le grand père qui avait combattu pour la France
N’acceptait pas cette récente indépendance
Et n’aurait jamais pu se sentir étranger
D’un pays dont la troisième ville était Alger.
Le père, enseignant, était, lui, du FLN
Et avait rejoint au maquis les fellagas.
Il possédait sur eux de nombreuses sagas
Qu’il nous racontait sans dire un seul mot de haine.
Aucune des sœurs de Ben ne portait le voile
Elles étaient belles et avaient toutes l’accent « pied noir »
A mes yeux ce mariage était une source d’espoir,
Nous vivrions désormais sous une bonne étoile.
Hélas, la caste horrible des tyrans galonnés
Qui redoute une fort possible révolution
Cultive dans le peuple une haine forcenée
Et contre nous oriente son animadversion
Bouzid Kouza et toi Mohamed Saïdani
Avec qui j’ai passé Noël au Sahara
Sous le feu des Marocains qui occupaient Smara,
Faut il que notre vieille amitié l’on renie
Pour complaire à ces quelques tyrans calculateurs
Qui cherchent à orienter les colères ailleurs
Afin de continuer leurs malversations
Et de maintenir l’Algérie en sujétion ?
Honte à eux !
JB