Un sonnet pour le duettiste matinal assassiné par un chat errant.
( Glissez sur la pub pour lire le sonnet)
Le rouge-gorge.
Trois ans ont passé, trois ans que du néflier
Le rouge-gorge ne lance plus ses vocalises
Il ne nous reste que les aubades exquises
Du pinson qui se cache dans le micocoulier.
J’ai encore en mémoire la trouvaille macabre
Du bel oiseau chanteur victime d’un chat errant
Qui rauqua et déguerpit en m’apercevant.
Une infime boule de plumes au duvet de cinabre
Gisait là où le félin avait opéré.
Sous son arbre, avec douceur, je l’ai mis en terre
Et sur sa tombe j’ai planté une primevère.
Elle est morte depuis et j’en fus ulcéré
Il n’y a plus de trace de ce brillant siffleur
Qui comme le pinson reste cher à mon cœur.
VIVA !
JB