Ma pensée du jour
(Après la pub intruse)
Un souffle d’amour pour repousser les haines
Les bistrots s’ouvrent enfin, quelle bonne nouvelle.
On va tous s’arsouiller ça nous fera du bien.
Au diable les appels que lancent les Palestiniens
Leur souffrance n’est pas nôtre et on s’en bat les ailes.
Il y a, c’est un fait, des peuples qui sont maudits
Et frappés par l’histoire d’un terrible interdit.
Le traité de Lausanne gomma le Kurdistan
Qu’on empêcha de naitre au Moyen Orient
ET l’ONU qui reconnut l’Etat d’Israël
Peuplé de migrants victimes de persécutions–
En Europe parce qu’ils étaient Juifs de confession–
Permit le grignotage d’une Palestine rebelle.
Résultat : trente-huit millions de Kurdes sans pays
Alors que quatre-cent mille Maltais, eux, ont le leur,
Un Etat juif puissant peu soucieux d’être haï
Et une Palestine accablée de malheur.
C’est vrai, je le conçois, la tyrannie existe
Chez ces deux peuples exclus du concert des nations
Kurdes, Palestiniens ont aussi leurs extrémistes
Qui les trompent et profitent de la situation.
C’est humain, trop humain. On a aussi les nôtres
Et pourtant notre pays a voix au chapitre
Là bas à New-York où siègent autant de pitres
Que dans nos assemblées en pénurie d’apôtres.
Les juifs ne sont pas exclus de mes sentiments
Et j’ai à leur égard le même attachement
Que pour mes autres amis, musulmans ou chrétiens,
Voire plus fort si ce sont des amis plus anciens.
Pour moi nous sommes tous d’une essence identique
Et c’est pourquoi je me méfie des religions.
En cet instant je pense à Viseth, Yin Phâlik
Juju de Phnom-Penh et Babeth fille de Sion.
Et voici qu’Azadi un mot Kurde que j’aime
Résonne dans ma tête. Il veut dire Liberté
Et enfin « habibi » vient clore mon poème.
Ce « Chéri » en arabe est si doux à chanter.
VIVA ! Jean Bertolino