Dans les coulisses d’une rencontre au sommet. ( Glissezz sur la pub, pub si pub il y a)
Quand l’Oussouri point ne sourit
Je sais que vous préférez les poèmes classiques
Ceux qui évitent de versifier la politique
Et s’attachent à dépeindre des moments de beauté
Que mon âme, mon ouïe ou mes yeux, ont captés.
Je le vois à vos clics et vos cœurs plus nombreux.
Néanmoins ayant couvert l’actualité
Quand j’étais, sur le terrain, en activité
Je ne peux me restreindre à de vers langoureux.
J’ai très souvent envie de poursuivre mon métier
En décryptant les nouvelles en vers de douze pieds.
Croyez-moi c’est un exercice beaucoup plus dur
Que de rimailler sur les charmes de la nature.
Qu’importe si vos « émoticones » font la grimace
Ils souriront demain si je me sens d’humeur,
Pour oublier ce monde qui certes me tracasse,
A aller badauder dans les jardins en fleurs.
Aujourd’hui je m’attarde un peu en Sibérie.
La Chine surpeuplée lorgne sur ce territoire
Aux grands espace libres et ressasse l’espoir
D’une invasion massive le long de l’Oussouri.
Déjà par petits groupes la rivière frontalière
Est franchie chaque nuit et ces migrants chinois
Qui s’éparpillent dans l’immensité forestière,
En boutiquiers locaux bientôt on les revoit,
De plus en plus nombreux, de plus en plus présents,
Avant-garde besogneuse des grands déferlements.
Les Russes qui habitent entre l’Oussouri et l’Amour
En font des cauchemars, en parlent chaque jour.
Ils sont près d’un milliard quatre-cent millions
Dans cette Chine surpeuplée qui enfle comme un sarcome,
Sous l’effet de la démographique pression,
Près des taïgas tentantes comme un lebensraum.
Devant cette situation comminatoire
Poutine a réagi avec intelligence
En renforçant en Chine ses précieuses alliances
Pour que soient mieux contenus les flux migratoires.
Le Président des Russes doit se montrer prudent
Et ne pas baisser la garde face à l’Occident
Le défier bien sûr, surtout devant témoins,
Mais laisser des ouvertures en cas de besoin.
Quand il n’est pas soigné, le sarcome fait mal.
Un jour, il y aura inéluctablement,
Une poussée trop forte, un grand écoulement
Qui pourrait repousser les Russes jusqu'à l’Oural.
Les Chinois sont experts dans cette activité.
Le Xinjiang qui était le pays des Ouïghours,
Et le Tibet n’ont désormais aucun recours.
L’« Empire du milieu » les a phagocytés.
Parlant à Joe Biden, le maître du Kremlin
Tempère sa véhémence, se montre patelin
Et de toute évidence ne veut pas la rupture
Car l’Amérique pourrait l’aider dans le futur.
Voilà, j’ai terminé mon envol sibérien
Inspiré par la rencontre d’un Poutine anxieux
Qui sait donner le change en cachant bien son jeu
Et un Biden sûr de lui qui ne doute de rien.
Demain je reviendrai aux vers qui ont vos faveurs
Si bien sûr mon inspiration m’y autorise
Le smiley qui grimace fort rarement me grise
Je ne suis qu’un vieux sot amoureux de vos cœurs.
VIVA
JB