« Vos gueule les abrutis » !
(peut-être après une pub intrusive sur laquelle il faut glisser)
Les tilleuls de la Convention
Les grisantes senteurs des tilleuls en fleurs
Se répandent dans tout le quatrième étage.
Je laisse leurs tendres feuilles caresser mon visage.
En bas les voitures rejettent leurs toxiques vapeurs.
Elles ont noirci les troncs, terni le vert feuillage
De ces arbres si frais lors du grand confinement
Quand la rue était libre de tout encombrement
Et que leurs frondaisons bruissaient de gais ramages.
Dès que sont revenues les polluantes voitures
Tous les oiseaux se sont enfuis à vive allure
Et à leurs aubades qui égayaient mon humeur
Ont succédés les bruits disgracieux des moteurs.
Près des tilleuls en fleurs, je revis ces moments
Délicieux où Paris libérée des cohues
Mécaniques déployait le charme de ses rues,
Sans qu’on en ait tiré le moindre enseignement.
Assagis par contrainte les cinglés du volant
Qui ont sombré de plus belle dans leurs aveuglements
S’agacent aux feux rouges, klaxonnent bruyamment,
Pour accélérer un flux qu’ils jugent bien trop lent.
« Vos gueules, les abrutis ! » hurlai-je de ma fenêtre
Dans un accès de rage qui jaillit de mon être.
Près des tilleuls en fleurs qui souffrent en silence
Je m’apaise en humant leurs suaves fragrances
Mort aux c...
VIVA !