Ce matin au réveil ( après l’inévitable pub)
La reine de la cour…
Ce matin aux aurores en prenant mon café
J’ai vu la tourterelle poursuivre une semblable
En lâchant de petits cris à peine étouffés
Dans le ciel de la cour, au dessus de la table.
La victorieuse fut celle qui vient toujours à l’heure
Prendre sa petite part sur ma tartine de beurre.
Je fais partie intégrante de son domaine
Qu’elle protège hardiment des profiteuses sans gêne.
La voyant agir, je pensais à notre espèce
Et me disais que nous n’étions guère différents
Qu’ayant en possession un lieu plein de promesses
Contre les intrus nous le défendions âprement
La voici qui picore tout autour de ma tasse.
Sans redouter de mes mains un violent rejet.
M’a-t-elle subjuguée cette guerrière pleine d’audace
Et me prend-elle vraiment pour l’un de ses sujets ?
Ciel, comme on se ressemble me dis-je à part moi
Ici c’est chez elle et hommage je lui dois
Elle ne m’accepte en ce lieu qu’à une condition
Que je me comporte en fidèle antrustion.
Je l’ai su dès que j’ai acquis cette demeure
A mon premier éveil elle est venue me voir
Pour m’informer qu’elle était sur son territoire
Et qu’elle jouissait de privilèges antérieurs.
A elle donc la cour et à moi la maison
Quant au micocoulier, c’est le fief du pinson
Qui joue les B and B pour merles et passereaux
Les hommes agissent ainsi, pourquoi pas les oiseaux ?
VIVA !
JB