Autour du cap d’Antibes. ( après l’inévitable pub)
Une ballade dans les mélancolies
Marcher, marcher les yeux rivés sur l’objectif fixé,
Le célèbre cap d’Antibes et sa pointe avancée,
Marcher vers la pinède orientée vers la mer
Qui semble imiter un défilé militaire.
Marcher sur les sentes juste au-dessus des criques
Où viennent se lover de discrets monocoques
Dans une eau limpide d’une bleuité hypnotique.
Marcher jusqu’aux jardins de l’hôtel Eden-Roc
Se poser sur un banc et laisser sa pensée
Se remémorer les grands moments du passé,
Et de leur limousine voir débarquer les stars
Qui ont profondément marqué le septième art.
Et puis pousser plus loin, jusqu’à Juan les Pins,
Y faire une brève halte à l’hôtel « Belles rives »
Afin que le souvenir des Fitzgerald s’avive
Ainsi que les folles soirées des années vingt.
Zelda exubérante après s’être droguée,
Scott qui tout en sabrant le champagne la regarde
Puis sert Hemingway, l’assoiffé fort distingué,
Sous l’œil de Picasso qui se tient sur ses gardes.
C’est le Jazz qui crée l’ambiance avec ses trompettes
Avant les paroxysmes Scott discrètement s’enfuit
Et tandis que les autres s’abîment dans la fête,
Lui, à son bureau s’attaque à « Tendre est la nuit »..
Avec Zelda il vit une passion fusionnelle
Qui, elle, peut être tendre mais quelquefois cruelle.
Il a déjà en tête « Gatsby le magnifique »
Qui le poussera à rentrer en Amérique.
C’est fini. Les ombres du passé s’estompent soudain
Que reste-t-il à Juan de ces moments lointains
De ces folles années, ces fureurs créatives ?
Quelques photos sépia et l’hôtel « Belles rives ».
Viva
JB