De Poros, les compagnies maritimes grecques assurent chaque jour des liaisons avec les îles avoisinantes ce qui nous permet de fréquentes escapades. (glissez sur la pub sans cliquer poir lire le poème)
Fascinante Hydra
Poros est presque collée au Péloponnèse.
Et son étroit chenal la lie au continent.
Hydra plus éloignée n’eût pas été à l’aise
Pour assurer, chaque jour, ses besoins imminents
C’est l’île saronique, de loin, la plus intrigante :
Un long roc pelé qui eût été sans valeur
Privé de sa ville rupestre aux bâtisses puissantes
Qui abritaient jadis d’opulents armateurs.
C’est sa marine qui permit à Hydra de vivre
Et même d’acquérir un grand rayonnement
On ne nous le dit pas forcément dans les livres
Mais elle était crainte même par les Ottomans.
Sa flotte, en réalité, était sans pareille.
Malgré le blocus anglais contre Napoléon,
Elle ravitailla en blé la ville de Marseille
Puis opposa aux Turcs la force de ses canons.
Andréas Miaoulis, condottière hydriote,
Puis riche armateur et ardent patriote
Fut le premier amiral d’une Grèce enfin libre
Et à ce titre loué par les meilleurs félibres.
Bref les notables d’Hydra aux ancêtres affréteurs
Employant des marins industrieux et crânes
Aujourd’hui sur leur île prohibent les moteurs.
On ne s’y meut qu’à pied ou encore à dos d’âne.
Les cyclistes sont admis, mais il les faut solides
Pour s'attaquer à des pentes qui côtoient le vide.
Donc, hormis les bruits épisodiques des bateaux
Stridulent cigales, gazouillent les oiseaux,
Et la mer en sourdine signale sa présence
Aux venelles tortueuses qu’on grimpe avec ardeur,
A ces chemins perdus pleins de suaves senteurs
Qui nous font découvrir des bleuités intenses.
VIVA !
JB