Imbroglio afghan. ( Après l'inévitable pub)
Moudjahidines hier, talibans aujourd’hui.
Les talibans afghans, sous des noms différents,
Ont toujours existé. C’est au nom du Coran
Qu’ils chassèrent hors de leur pays les Britanniques
Puis un siècle plus tard les troupes soviétiques.
Aujourd’hui c’est au tour des GI’S américains
De s’en aller, vite fait, parce qu'ils y sont contraints.
Les moudjahidines, hier, étaient des patriotes
Les talibans, eux, sont devenus des zélotes.
Ceux que moi j’ai connus n’avaient pas l’ambition
De répandre l’Islam dans toutes les nations
Mais seulement de défendre la terre de leurs aïeux.
Guidés par leur foi, ils n’avaient pas froid aux yeux.
Or la venue chez eux des sbires d’Al Qaïda
Instilla dans leur crâne l’idée d’un califat
Qui s’étendrait sur des pays non musulmans
A l’image de ce qu’était l’Empire ottoman
Ou celui des Mogols régnant sur les Indous.
Plus question d’un isolat afghan archaïque
Quand on vit une internationale islamique
Qui noyaute l’Europe et se répand partout.
On connaît bien les pays manipulateurs
Et ceux qui se rêvent en commandeurs des croyants.
Les chefs des talibans qui paradent en vainqueurs
Sont courtisés par ces chantres mahométans.
Le comble, c’est que, pour combattre les Soviétiques,
Les Américains avaient recruté Ben-Laden,
Ce Saoudien adepte d’un islam fanatique,
Qu’ils pensaient plus crédible que les chefs indigènes.
Si dans le business on peut être des alliés
Le wahhabisme se fiche des liens pétroliers.
Cette secte qui tient la Mecque et les mosquées de Ryad
N’a qu’une idée en tête, continuer le jihad.
C’est cet islam vengeur, criminel et farouche
Qui s’est répandu dans presque tout l’Hindou-Kouch.
Les sbires de Ben Laden ont changé, c’est patent,
Les moudjahidines d’hier en vrais talibans.
Pour faire oublier cette faute cyclopéenne
Obama valida la brillante mise en scène
De ses services secrets envoyant des soldats
Aguerris pour tuer le leader d’Al Qaïda.
Mais bien peu savent que la victoire des talibans
Nous la devons à nos alliés américains
Qui par ailleurs dans ce jeu trouble et peu probant
Envoyaient leurs boys se faire tuer sur le terrain.
Beurk !
JB