Un matin comme les autres ( après la pub intruse)
Cerveau réveille-toi !
Après avoir composé en alexandrins
Les trouvant obsolètes, Rimbaud les a bannis.
Ils ne sont pas nouveaux, personne ne le nie
Mais ils donnent de la cadence à chaque quatrain.
Je sais pourquoi Rimbaud opta pour les vers libres,
Des vers en prose qui, pareils à l’eau d’une source,
Jaillissent et par leur débit trouvent un équilibre
Dans des sons enrichis d’innovantes ressources
C’est le choix d’un génie novateur, cependant
N’étant pas certain que mon imagination
Puisse s’émanciper des rimes, je demeure prudent
Et n’ose me lancer dans l’improvisation.
Exemple :
Grises sont les façades de ma rue
Grises comme ces nuées charnues
Qui pommellent le ciel
De rondeurs sensuelles…
Zut ! je ne l’ai pas voulu, mais ça rime encore
Néanmoins, il manque à ce haïku spontané
Cette musique à douze pieds, prétendue surannée
Qui lui aurait conféré une vigueur sonore.
C’est pourquoi je m’obstine à versifier ainsi
C’est pour moi une gymnastique cérébrale
Qui m’oblige à l’effort surtout quand ça va mal
Et qu’il faut stimuler mon cerveau obscurci.
C’est le cas aujourd’hui et pourtant je l’ai faite
Cette quête de mots ou d’un quatrain qui sonne
Et si cette poésie est loin d’être parfaite
Elle m’a au moins permis d’activer mes neurones.
JB
VIVA !!!