A propos du bateau de migrants qu’on a laissé couler sans lui venir en aide, voici deux réactions poétiques complémentaires. Après mon « Ignominie » ne manquez pas « Sollicitude » de l’aède occitan. (glissez sur la pub intruse)
L’ignominie
Le bateau s’emplissait d’eau glacée dans l’effroi
De migrants qui avaient cru à un monde meilleur
Hommes et femmes écopaient et bleuis par le froid
Des enfants grelottants avaient cessé leurs pleurs
A l’aide ! criaient deux hommes en serrant dans leurs mains
Des Smartphones connectés aux postes de police
Anglais et français situés à mi-chemin
Du lieu où ils allaient sombrer dans les abysses.
Ce n’est pas nous mais eux qui doivent vous secourir
Leur fut-il répondu avec indifférence
Tandis que la mer en train de les engloutir
laissait dans l’écouteur un écrasant silence.
Cette attitude inhumaine ne doit pas être tue
Au nom de quel principe ou de quelle vertu
Peut-on cyniquement assister à la mort
D’une poignée de migrants accablés par le sort ?
JB