La pensée du jour ( Glissez sur la pub)
Nous, les « Presque rien »…
Quand donc comprendrons-nous que nous ne sommes rien !
Enfin presque rien. Or, ce « presque » m’exaspère
Car c’est ce « presque » qui, tel un pilier, nous soutient.
Sans lui, nous n’eussions pas conquis la biosphère.
On naît, on vit, on meurt. Quoi de plus ordinaire ?
Tous les êtres vivants sont soumis aux mêmes lois
Alors pourquoi faut-il que ce soit nous, donc moi,
L’aveugle prédateur de notre douce terre ?
Forts de notre culture et de nos découvertes
On se prétend intelligent et cultivé,
Mais on est incapable face aux nombreuses alertes
Que lance notre planète, de tous se motiver.
Les animaux d’instinct pressentent les cataclysmes
Capables de leur faire courir de grands périls
« Le presque rien », fort dans l’individualisme,
Collectivement, n’a pas de perception subtile.
En tant qu’individu il peut être quelqu’un,
Un écrivain, un savant, un peintre, un tribun
Un sculpteur de génie, un penseur formidable.
Néanmoins en tant qu’espèce, il reste un minable !
Trouve-t-on d’autres êtres capables d’un aveuglement
Qui les fait s’entretuer, se complaire en querelles,
Ou, au cours d’une colère, massacrer leur femelle
Et chaque jour ravager leur environnement ?
Non ! C’est nous les « presque rien » qui sommes les meilleurs
Nous avons tout conquis, tout gagné, tout vaincu
Pourtant nous craignons de nous faire botter le cul
Par d’autres « presque rien » qui se croient supérieurs.
A quoi bon toutes nos intellectuelles prouesses
A quoi bon ces chefs d’œuvres qui sourdent de nos têtes
A quoi bon cette grâce qui parfois nous caresse
Si nous ne pouvons, de nous, extirper la bête ?
Moralité : nous tous, les « presque rien », sommes
A bien y réfléchir semblables à des sarcomes
Qui se sont métastasés sur toute la planète
Laquelle, pour se défendre, peut faire place nette.
Séismes impressionnants, aléas climatiques
Canicules ou inondations catastrophiques
Elle nous avertis. Il serait temps d’agir
Or, les « presque rien » continuent de discourir.
JB