Le poème du jour. (glissez sur la pub)
Un réveil en chanson
A quoi sert une chanson si elle est désarmée
Chantait Julien Clerc, d’un ton un peu triomphal.
Eh bien elle a le don de ne pas m’alarmer
Je n’entonne pas, dès l’aube, l’Internationale !
Au réveil, un flot de chansons moins glorieuses
Déferlent dans mon cerveau engourdi et c’est là
Que l’une d’elles va s’imposer et donner le la
A une journée qui sera douce ou ombrageuse.
Si c’est la Fanette qui surgit : Bonjour tristesse !
L’étroit couloir qui relie la chambre au séjour
Sera franchi, ému, l’œil mouillé, le cœur lourd
Des regrets et des mélancolies de jeunesse
Mais quand, en arrivant dans la cuisine, soudain,
De « La Bohème » jaillit le nostalgique refrain
L’arôme du café, durant un court instant,
Imprègne cette faim de vivre que j’avais à vingt ans.
Peu après, sous la douche, quand la voix de Trenet
Me susurre à l’oreille que partout « y a de la joie »
Même si rarement j’y crois, je me laisse entrainer
Par ce chant optimiste qui nous vient d’autrefois.
Et quand j’arrive enfin devant l’ordinateur
Qui attend, écran blanc, mon poème du jour
Johnny lance « elle m’oublie », ça me va droit au cœur.
C’est beau, quand dans une voix, il y a tant d’amour.
VIVA !
JB