C’est le printemps qui commence
Le pourrisseur !
Des drapeaux noirs du deuil s’agitent dans ma tête
Tant de braves sont morts pour défendre la liberté
C’est le printemps et mon cœur devrait être en fête
Sans cette noirceur lugubre qui efface ma gaité.
Même s’ils sont peu nombreux, je les entends parfois
Ces merles et ces moineaux qui volent au ras des toits,
Dans les parages croassent aussi quelques corbeaux.
Ce matin aucun son et pourtant il fait beau.
Même les ramiers qui pullulent dans Paris
N’ont pas émis leurs lascifs roucoulements.
A ce printemps qui commence, personne ne sourit.
Je hais la pesanteur de ces événements.
Qui écrasent nos joies, nos envies de goguette
Tout ça parce qu’un potentat n’en fait qu’à sa tête.
A la lanterne le tyran !
JB