Clameur sur les remparts (glissez sur la pub)
Le goéland râleur ferme son bec crochu
Son silence est étrange, d’habitude sa troupe
Guettait son ordre pour s’envoler ver la Groupe.
L’écoute-t-on encore ? Son prestige a-t-il chu ?
Opportunistes, les tourterelles lancent leurs appels
Sans qu’il ait donné l’ordre d’entamer l’aubade
Et leur prestation a plus l’air d’une algarade
Que d’un chœur orchestré par le maître de chapelle.
Le Pinson toujours fidèle à la partition
Dans ce concert qui soudain est parti en vrille
Est perdu et ne sait plus quand lancer son trille.
Comme lui les merles n’osent passer à l’action.
Voici que le râleur donne soudain de la voix
Mais les goélands couvrent ses raucités de chef
Et lui assènent ensemble leurs très nombreux griefs.
C’est la cacophonie dans le ciel antibois.
Quand cette fièvre tombera ainsi que ses outrances
Les volatiles brailleurs changeront-ils de ton ?
Les oiseaux chanteurs peuvent calmer les dissonances
Si elles s’inscrivent dans une nouvelle partition.
Les remparts ce matin sont en effervescence
Le soleil a surgi d’une mer assoupie
Par ses ardeurs brûlantes qui menace l’existence
D’une nature saturée qui va de mal en pis.
Et ceux qui la saturent ne peuvent se raisonner
Ils se critiquent, s’engueulent, souvent se rit au nez
Se font la guerre et se couvrent d’ignominie
Ô cher oiseaux d’Antibes retrouvez l’harmonie.
Viva !
JB