La sourde douleur des peuples oubliés. (Glissez sur la pub)
Les bannis de l'histoire.
Les bistrots sont bondés, quelle bonne nouvelle !
On va tous s’arsouiller ça nous fera du bien.
Au diable les appels que lancent les Palestiniens
Leur souffrance n’est pas nôtre et on s’en bat les ailes.
Il y a, c’est un fait, des peuples qui sont maudits
Et frappés par l’histoire d’un terrible interdit.
Le traité de Lausanne gomma le Kurdistan
Qu’on empêcha de naître au Moyen Orient
Quand l’ONU vota la création d’Israël
Peuplé de migrants victimes de persécutions–
En Europe parce qu’ils étaient Juifs de confession–
La Palestine endura une blessure cruelle.
Résultat : un Etat peu soucieux d’être haï
Et un autre, plus ancien, qui sous nos yeux se meurt.
Et qu’écrire sur les millions de Kurdes sans pays
Alors que quatre-cent mille Maltais, eux, ont le leur ?
L’homme se caractérise surtout par ce qu’il pense
Et c’est pourquoi je me méfie des religieux
Pétris de certitudes, assoiffés de vengeance
Dont les prônes n’ont rien de miséricordieux.
Or, quand la justice des hommes se montre arbitraire
Les plus ductiles adhèrent à ces prêches haineux
Et caparaçonnés dans des armures sectaires
Ils commettront le pire en croyant servir dieu.
C’est une réalité, la tyrannie existe
Parmi les peuples exclus du concert des nations.
Les Palestiniens ont hélas des extrémistes
Qui les trompent et profitent de la situation.
Israël a les siens. On a aussi les nôtres
Et pourtant on a presque tous voix au chapitre
Là bas à New-York où siègent autant de pitres
Que dans nos assemblées en pénurie d’apôtres.
Et que penser des popes russes et de leur doctrine
Qui avec leurs icônes suivent les pas de Poutine ?
Que dire des tyranniques ayatollahs d’Iran
Et de la Chine gouvernée par un dieu vivant ?…
On a tous rêvé d’entendre une grande voix
Qui d’un ton paternel nous montrerait la voie.
Yahvé, Dieu ou Allah les trois « suprêmes sauveurs »
Ont surtout exalté nos guerrières humeurs.
Seules musique et poésie ont sur moi un pouvoir.
Mozart me fait planer et me berce Verlaine.
Eux savent chasser mes peurs, désintégrer mes haines
Et emplir ma poitrine d’allégresse et d’espoir.
Azadi est un mot kurde et persan que j’aime.
Il a le même sens que le mot liberté.
Et c’est par « habibi » que je clos ce poème.
Ce « chéri » en arabe est si doux à chanter.
Viva ! JB