La terre est en colère
La terre sous nos yeux exprime ses colères
Ça nous touche un peu mais on ne s’en soucie guère.
Très vite l’on oublie les dures canicules
Les rivières qui débordent et les forêts qui brûlent.
Ce n’est pas passager. Ça se répète souvent
Et ces sinistres s’étendent à tous les continents.
On en parle mais veut-on vraiment que cela change
A croire que cette évidence point ne nous dérange !
Se passer de voiture nous paraît impensable
On trouve les trains trop chers, les bus peu confortables
Et quand font défaut les produits que l’on préfère
On peste contre les pénuries alimentaires.
Il faudrait se restreindre pratiquement sur tout
Et limiter au maximum nos pollutions.
Or, si certains y pensent, ils ne sont pas beaucoup
A pratiquer de clairvoyantes restrictions.
Les catastrophes occupent la « Une » des médias
Et la télévision diffuse dans ses journaux
Ces ravages causés par fureurs de Gaïa
Comme s’il s’agissait de phénomènes locaux.
Or il s’agit d’un dérèglement planétaire
Qui réclame une virevolte magistrale
Nous avons tellement abusé de la terre
Qu’elle peut nous punir d’une extinction totale.
JB