SUICIDE COLLECTIF

L’aède ariégeois s’est plongé dans cette genèse biblique dont s’inspira Mahomet pour donner à son peuple un livre écrit non plus en hébreux mais en arabe, et un dieu, un seul, qui est un copier-coller de Yahvé. En supposant que Dieu existe comme l’affirme l’ancien testament, ne s’est-il pas gravement trompé ? Jean-Claude Perpère avec son coutumier talent nous signale l’erreur et l’erreur… C’est nous !

Yahvé vit que la méchanceté de l’homme

était grande sur la terre (Genèse VI, 5)

Dieu des Ecritures c’est mis le doigt dans l’œil

Au moins deux fois de suite, peut-être par orgueil,

D’abord en créant l’homme dont il tira la femme

Lesquels tout aussitôt se révélèrent infâmes.

Avec ces deux-là commençaient les ennuis !

Ces deux êtres oublieux se moquèrent de Lui.

Et Dieu, trop indulgent, les chassa loin d’Eden

Alors qu’Il aurait pu les supprimer sans peine,

Les effacer de l’œuvre avant qu’ils prolifèrent

Et que leurs descendants ne fassent un enfer

De la Terre ingénue jusque là harmonieuse

Qui ne méritait pas cette engeance vicieuse.

S’Il avait réfréné son ardeur créatrice

Le monde fût préservé de l’espèce prédatrice.

Voulant fignoler, il gâta son machin,

Preuve que le mieux est l’ennemi du bien !

Le Très-Haut, apprend-on, certains versets plus tard,

Fut convaincu que l’homme était pourri de tares,

Plus immonde que la boue dont Il l’avait pétri

Ce fut là qu’Il commit sa deuxième ânerie.

Ainsi, après avoir décrété le Déluge

Pensant sauver le Monde avec ce vermifuge.

Il épargna Noé, enclin à l’alcoolisme,

Qu’il chargea de soustraire la faune au cataclysme.

Tout recommença donc et jusqu’au paroxysme :

Guerres et exactions, meurtres et terrorisme,

Avidité sans frein et passion destructrice

Surpopulation et religion du vice.

L’homme joue au sorcier depuis des millénaires:

Il en est arrivé à pourrir l’atmosphère

Se portant à lui-même un mortel préjudice :

“Suicide collectif par voie de vénéfice !”

JCP, Paris 13.10.2018

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