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Bonjour chers endettés

La dette de la France a atteint, vous le savez tous, 2000 milliards d’euros, 2000 milliards ! Vous rendez vous compte ! Cela veut dire que chaque Français, enfants inclus, nait avec une dette personnelle de 30 mille euros. Précisons, avant d’aller plus loin, que l’endettement d’un pays n’est pas nécessairement un mal et qu’il est normal qu’un État s’endette pour investir dans la construction d’infrastructures ( routes, écoles, hôpitaux, etc.) ou pour financer la recherche et les innovations. Le problème, c’est qu’aujourd’hui la France continue de s’endetter non pas pour entreprendre de grands travaux, elle est trop à sec pour cela, mais pour seulement pouvoir régler les intérêts cumulés de sa dette, sans même y parvenir, puisque les intérêts augmentent plus vite que sa capacité à les rembourser ! On est dans l’ubuesque ! Donc, afin de pouvoir arrêter cette machine infernale et stabiliser le déficit, il faudrait que nos gouvernements parviennent à récolter suffisamment d’argent pour s’acquitter chaque année des intérêts sans avoir à emprunter davantage. Vous me suivez ! C’est une gageure. On aura beau contraindre les citoyens à se serrer la ceinture, augmenter les impôts de la classe moyenne jusqu’à la paupériser, réduire de manière drastique les personnels de la fonction publique, on n’y parviendra pas ! Si la France veut respecter ses engagements auprès de ses créanciers, elle doit impérativement s’alléger. Plus de Sénat ! C’est un luxe de pays riche. Réduire de moitié la représentation parlementaire. Elle est pléthorique. Supprimer les cumuls de mandats - ça va être laborieux - et réduire le nombre de régions, ce qui est peut-être en train de se faire. Si l’on parvenait à accomplir ces réformes, on s’acquitterait certainement des intérêts, mais pas de la dette. Vous me suivez toujours !

Pour bien comprendre ce problème, il faut remonter à l'époque du Général de Gaulle. En effet, à cette époque, la France n'avait pas de dette. Lorsqu'elle décidait de faire des dépenses d'investissement, elle empruntait auprès de sa banque centrale – en l'occurrence la Banque de France – qui lui consentait des prêts à taux zéro que le Trésor remboursait avec l'entrée des impôts.

Que s’est-il passé depuis ? Pourquoi les choses se sont-elles dégradées ainsi ?

C’est une loi décidée après la mort du général de Gaulle qui va tout changer : la loi du 3 janvier 1973. Adoptée sous la présidence de Georges Pompidou et sous la houlette du ministre des Finances de l'époque, un certain Valéry Giscard D'Estaing, elle va interdire à l'État d'emprunter auprès de la Banque de France, l’obligeant à le faire auprès des banques d'affaires et des marchés financiers avec un taux d'intérêt minimum de 4% ! Tout l'historique de la dette française provient de cette loi scélérate dont le principe sera repris au niveau européen par les traités de Maastricht et de Lisbonne, une véritable trahison des élites françaises, d’après Maurice Allais économiste et prix Nobel, décédé en 2010.

Depuis aucun gouvernement – de droite comme de gauche – n'a eu le courage de remettre cette loi en question. Résultat : les intérêts de la dette ne cessent d'augmenter, mettant désormais en péril toute l'économie nationale. Sur les trente années qui viennent de s'écouler, la France s'est acquittée d'un peu plus de 1000 milliards d'intérêts cumulés, sans se défaire pour autant de son lourd (et fictif) endettement. MERCI POMPIDOU ! MERCI GISCARD ! Que faire ? À vous de voir !

VIVAAAAAA !!!!

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