Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ils ne sont donc pas tous pourris, mais quand même, on a souvent le sentiment, peut-être à tort, que ceux qui ne le sont pas incarnent l’exception qui confirme la règle. En tout cas un grand bravo au député socialiste René Dosière qui d’un œil impartial traque les anomalies choquantes, au sein de l’État et de ses administrations. En période de restrictions financières et de pressions fiscales qui, elles, sont bien réelles, pour soi-disant tenter de réduire nos déficits incomblables, son constat va en choquer plus d’un. Il est sans appel. Par rapport au gouvernement Ayrault (2013), les rémunérations dans le gouvernement Valls (2014) sont en forte augmentation: 8.201 euros, soit +7,1%, pour la rémunération brute moyenne d'un agent et 2.235 euros, soit + 4,3%, pour les indemnités de sujétion. Les « pôvres ! ». Ils sont tellement assujettis qu’il leur faut des compensations substantielles. Que devraient dire les terrassiers, les mineurs, les cantonniers, les maçons, qui eux se cassent le dos chaque jour pour un petit smic par mois.

Sachez, pour votre gouverne, que les cinq rémunérations les plus élevées se trouvent au ministère de la Culture (13 744 euros), au ministère de l’Intérieur (12 987 euros), au ministère de la Décentralisation (12 680 euros), au ministère du redressement productif (12 369 euros) et au secrétariat d’Etat à l’enseignement supérieur (12 222 euros). En queue de classement : la Francophonie où les employés les mieux rétribués ne gagnent «que» 6592 euros. Si l’on s’en réfère à leur manque d’efficacité, ils méritent d’être classés lanterne rouge.

Il paraît qu’en Italie la situation des hauts fonctionnaires est encore plus bénéfique qu’en France. Mais les « rois du pétrole » en ce domaine sont les personnels de notre eurocratie bruxelloise : des salaires mirobolants sans obligation de résultat. Le gouvernement suédois semble avoir trouvé une parade libérale pour lutter contre ces « situations de rente ». Il aligne les émoluments de ses agents sur ceux du privé, mais se réserve désormais le droit de les virer du jour au lendemain s’ils ne donnent pas satisfaction.

Quand, pour tenter de sortir un pays de la crise, on augmente les impôts des citoyens, les premiers à montrer l’exemple doivent être les gouvernants, et tant que cela ne sera pas le cas, le fossé créé entre les élus et le peuple ne cessera de se creuser.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :