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Bonjour les passereaux insouciants et joyeux et hommage à vous gentes passerelles. Le mot était tentant. Je n’ai pas résisté.

Avant-hier au grand journal, notre postier trotskyste Besancenot a encore frappé. Il s’est félicité de l’endurance des pilotes d’Air France en grève, usant de l’argument captieux que leur détermination leur vaudra la victoire. On a eu beau lui faire remarquer que tout le personnel était hostile à leur mouvement, qu’en gagnant mensuellement entre 16 et 20 mille euros, ces messieurs n’avaient pas à se soucier des fins de mois difficiles, que leur aveuglement risquait de couler complètement la compagnie et de mettre sur la paille des milliers de travailleurs. Peine perdue. Ce mec est un dogmatique irresponsable sous ses airs de rhéteur justicier ayant réponse à tout. Jadis j’ai aimé la LCR, j’ai été pote avec Krivine et j’ai même souvent partagé ses idées. Ce n’est pas le cas aujourd’hui avec son successeur. Le NPA, Nouveau Parti anticapitaliste, dont Besancenot est le brillant porte-voix, est une organisation fossile. Ce n’est pas parce qu’il a pris un nom rafraîchissant que ce parti trotskyse s’est rajeuni. Il est toujours prisonnier de ses dogmes marxistes qui l’empêchent d’évoluer et d’y voir clair. Non, monsieur le donneur de leçons révolutionnaires, toutes les grèves ne sont pas justes, toutes les révoltes ne sont pas excusables. Les pilotes vont avoir le dernier mot, c’est certain, et on va leur céder. Mais que vaudra cette scandaleuse victoire si dans les années qui viennent Air France dépose son bilan ? Oh, certes, ces experts du manche à balai pourront toujours se recaser dans des compagnies low-cost, mais certainement pas à Transavia, filiale qu’ils ont si âprement combattue pour qu’elle ne voie pas le jour, et avec des salaires nettement revus à la baisse qu’ils accepteront alors sans regimber, faute de choix. En revanche, le personnel, lui - c’est-à-dire plusieurs milliers d’employés - ira grossir les queues devant les bureaux de « Pôle emploi ». Voilà, messieurs les égoïstes, ce que vous aurez gagné avec vos indécentes revendications. Quant à Besancenot, en arriver à soutenir des aristos au détriment du petit peuple, montre à quel point ses idées sont devenues confuses et hors du temps. Sous la révolution le bourreau n’aurait même pas osé montrer sa tête au peuple comme il le fit avec celle de Danton, un beau parleur, lui aussi.

Allez, bon vol chers oisillons !

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